LeCœur d’Anne de Bretagne Le 9 octobre 2016 au musée Dobrée, Sophie G. Lucas donnait en lecture publique son approche personnelle du monument funéraire d’une princesse devenue reine au temps des dernières luttes féodales : le reliquaire de cœur d’Anne de Bretagne. Offerte en mariage successivement au fils du roi d’Angleterre, au duc d’Orléans, à Maximilien de
DECIDEMMENT, C'EST FOU COMME LE TEMPS PASCAL INSPIRE LA POPULATION AUDACIEUSE ET COURAGEUSE DES CLOWNS TRISTES MEDIATIQUES Après le dimanche de la Résurrection du Christ où le pétomane de groodt étalait ce qu'ils appellent son talent, Anal + récidivait lundi soir, 28 avril avec Yann Barthès dans le rôle du découvreur des passages hilarants de la liturgie catholique, même du Vendredi Saint. La bassesse grasseyante du triste faquin fait pitié. Ce ne doit pas être drôle de vivre avec ces flatulences cérébrales ! A quand les reportages désopilants sur la prière dans la rue, sous le regard envieux de Bertrand Dudesclin ? Ou d'autres thèmes. En février 1791, les morbihannais révoltés par la persécution contre leur évêque se préparaient à attaquer Vannes. Le clergé les dissuadait. Maintenant ce n'est même plus à l'évêque que l'on s'en prend mais carrément à Dieu, à son Fils, à la Vierge, au Vendredi Saint, au Pape. Charles-Henri d'Estaing n'était pas destiné à la Marine. Officier d'Infanterie, ce sont les circonstances de l'époque qui en ont fait un officier de marine. Pour lui les vaisseaux étaient uniquement conçus pour transporter des fantassins. Il n'avait pas du tout la conception que des vaisseaux puissent être des armes de guerre comme le sont des armes portées par des soldats. Marin par obligation ses exploits ne furent pas maritimes. S'il eut une activité plutôt glorieuse dans les mers orientales et aux Indes orientales, lors de la "Guerre aux Amériques" il oscilla entre victoires et demi-défaites ; mais que celui qui n'a jamais perdu lui lance le premier boulet. Il a eu le mérite d'être un combattant alors qu'à l'époque, certain célébrissime fut surtout un combattant de lit ! Au début de la révolution-déconstruction de la France, il eut une attitude assez ambigüe et équivoque lors des journées des 5 et 6 octobre 1789, alors qu'il dirigeait la Garde Nationale de Versailles - garde constitutionnelle censée protéger le Roi - il ne s'est guère engagé pour empêcher la basse populace appelé maintenant Peuple de la Liberté ! d'envahir le palais. Il ne s'est pas opposé, avec ses Gardes, à l'invasion dont la finalité était d'obliger la Famille Royale à quitter le palais pour devenir otage aux Tuileries. Le nom du commanditaire de ces deux journées serait Philippe d'Orléans, futur Egalité. Charles Henri d'Estaing participe à la Fête de la Fédération, le 14 juillet 1790, sous l'uniforme des Gardes nationales. Il désapprouve l'évasion de Louis XVI et de la Famille royale stoppée à Varennes. Il prête le Serment civique à la Constitution. Il brigue la dignité de Maréchal de France mais n'obtient que sa nomination au grade d'Amiral en janvier 1793. Cité comme témoin de la défense lors du "procès" de Marie-Antoinette, il s'égare dans le récit des journées d'octobre 1789 à Versailles. Il est arrêté et incarcéré le 26 novembre 1793, inculpé et jugé le 24 mars 1794 pour complicité de conspiration contre la république, transféré à La Conciergerie le 27 avril, jugé par le Tribunal révolutionnaire le 28, condamné et exécuté en suivant, à l'âge de 64 ans et demi. Sept condamnés l'accompagnent. Il est innhumé au cimetière de La Madeleine le cimetière de la Place de la révolution ; ce cimetière étant désaffecté en 1844-1859, ses ossements reposent depuis dans les Catacombes. Charles-Henri était né le 24 novembre 1729 au château de Ravel dans le Puy de Dôme. Le château d'Estaing, en Aveyron, était sa propriété depuis 1729. N'ayant pas de descendance il avait donné le titre d'héritière à sa demi-soeur, enfant illégitime de son père et de Magdeleine de Mirfond Lucie-Madeleine d'Estaing. Charles-Henri, comte d'Estaing a été guillotiné à cause de ce qu'il était, sur ordre de la Convention. Divers épisodes de succession amènent le château d'Estaing dans la propriété d'une Congrégation de religieuses qui, en 2000 décident de le vendre. Deux acheteurs se sont déjà présentés ; les religieuses les ont récusés pourquoi ? la loi sur l'avortement ou les glissades de la moralité sous le règne d'un des candidats à l'achat ? et préfèrent vendre - quasiment à perte - leur bien à la municipalité qui, peu de temps après, accède à la demande des premiers candidats à l'achat. Sans publicité de la part de la municipalité celle-ci signe le contrat de vente aux conditions désirées. En 1922, Edmond Giscard, dit Monsieur Edmond, avait relevé la particule d'Estaing tombée en déhérence le Conseil d'Etat, par son arrêté de janvier 1923 autorisait la famille Giscard, de la bonne bourgeoisie, à reprendre le nom d'Estaing et à l'ajouter à son patronyme. Il semble qu'il y avait eu une autre tentative, avortée celle-là . Celle de 1922 réussit sous le prétexte d'un lointain cousinage avec une dame Lucie-Madeleine Destaing, en un seul mot, qui aurait été une branche bâtarde de la famille d'Estaing ! En réalité il n'y a aucun lien. Cette tentative n'est pas isolée ; qui ne côtoie pas, parfois, de ces pseudo-nobles pour lesquels le raccourci SNOB sans noblesse a été inventé et auxquels manqueront toujours la discrétion, la classe, l'élégance, la culture et la distinction. Et la connaissance de l'origine de leur nom Bretagne, Normandie, Algérie ? En 2005, le fils d'Edmond, Valéry, ancien Président de la république parachevait l'oeuvre du père en rachetant, avec son frère partisan d'un Gouvernement mondial, au prix qu'ils avaient fixé et qui n'était pas celui du marché, le château de l'amiral d'Estaing. Après le nom, la maison la boucle est bouclée ! La curiosité l'Amiral a été tué par la Convention ; le château de l'assassiné a été racheté par un Conventionnel européen !!! Rappelons que le Président de la république, Valéry Giscard Destaing, dès les premiers mois de son élection faisait frapper le drapeau tricolore de l'Elysée d'un faisceau de licteur. Ainsi est nommé le fagot fasces, fascium de triques ou verges entourant une hache et porté par les "gardes du corps" licteurs du dictateur ou magistrat au temps de la république romaine ou république impériale. Ce symbole de la dureté de la loi figurait sur les premières affiches révolutionnaires. Terminons par une note d'humour Dans un de ses sketches, l'excellent humoriste imitateur, Thierry Le Luron, mettait dans la bouche du général-Président, auquel son jeune et fringant Ministre de l'Economie venait proposer le lancement d'un emprunt national qui porterait son nom cette réplique " Emprunt Giscard d'Estaing ? C'est un drôle de nom...d'emprunt " !!! L'abbé Jacques Perbet, 62 ans, réfractaire à la Constitution Civile du clergé, est resté dans son pays de Queyrières et continue son apostolat dans cette région du Puy, son Velay natal. Il se cache depuis des mois ; pour son malheur, arrive un nouveau représentant en mission, un nommé Guyardin. Ce sinistre individu, 36 ans, a été chevalier au baillage de Langres puis a embrassé le sacerdoce. Il deviendra Vicaire général de Langres avant de renier sa prêtrise, de se marier et de se faire élire comme député de la Haute Marne à la Convention. Il votera la mort du Roi. Son premier travail, en Haute Loire est de lancer des battues aux prêtres "La chasse aux loups est bien combinée" proclamera-t-il en guise de "Credo". L'abbé Jacques Perbet, réfugié dans une ferme qu'il quitta en hâte pour ne pas compromettre ses hôtes, tombe dans ses serres ainsi que l'ancien Procureur d'Yssingeau Une trentaine de personnes est destinée à la prison du Puy. Emmenées d'abord au village du Pertuis elles y passent la nuit, l'abbé attaché debout à un lit. L'aubergiste lui a préparé de quoi souper. Ce sera refusé par le garde-chiourme "On fait bien jeûner les cochons avant de les tuer !" L'abbé et son co-détenu ont compris qu'ils n'arriveraient jamais vivants au Puy, lieu prévu pour leur "jugement". Ils passent par Saint Hostien, devant sa petite église qui existe encore, et descendent la route. Des habitants sont là , les regardant passer. L'abbé Perbet reconnaît des visages qui se détournent, cherche à parler mais un homme, sorti de la foule, lui assène un violent coup de massue sur la remontent dans leur fourgon qui est placé en queue de cortège et arrivés au lieu-dit Lachemp, on les fait descendre, dans le virage, en bas du chemin qui était la route en 1794. Huit gardiens laissent s'éloigner le reste du convoi et, là , massacrent les deux prisonniers entravés qui sont achevés à coups de fusil. Un vrai culte va se développer sur le lieu du massacre du prêtre à tel point que le Directoire départemental prescrira la présence de troupes dans les villages aux alentours afin d'empêcher tout rassemblement. Sans grande efficacité. La population ayant "canonisé" son martyr, Confesseur de la Foi. L'abbé Jacques Perbet a été inhumé, après le Concordat, dans l'église de Saint Pierre Eynac. Le lieu de son assassinat est toujours généreusement fleuri ; un ex-voto remercie saint Perbet ! Jeudi 24 avril ou 14 avril ? Cela dépend des chroniqueurs mais la date retenue est souvent celle du 24 avril, dans l'Octave de Pâques, comme 220 ans après. Or le 14 avril n'est pas dans l'Octave de Pâques Peu importe. L'essentiel est dans le dévouement sacerdotal de l'abbé Nicolas Corbillé qui aurait pu déserter la paroisse dont il avait la charge en temps que vicaire. Il aurait pu vivre caché dans son village de La Chapelle des Marais où il était né le 10 mai 1755, en bordure de Brière, au nord de Saint Nazaire en Loire Inférieure, sixième de sept enfants. Le 9 juin 1781 il avait été ordonné prêtre. Il avait déjà desservi la paroisse de Bouvron, avait prêté un Serment à la Constitution civile du clergé, à sa façon, refusé par le District de Savenay dont il dépendait. Son curé l'abbé Siméon François Delamarre ou de Lamarre n'avait pas prêté serment ; âgé, pensant éviter la persécution, il partit pour Nantes mais fut interné dans la prison des Carmélites puis ensuite dans la prison des Petits Capucins enfin sur le vaisseau "La Gloire". Il périt dans la première noyade de Nantes, la nuit du 16 au 17 novembre 1793. L'abbé Corbillé va assurer sa mission sacerdotale. Il chevauche, marche, court la campagne assure son devoir de pasteur sur la paroisse de Bouvron mais aussi à Campbon, Malville, Fay de Bretagne, relâche. Il a plusieurs caches mais ce jour ci il est au "Bas Bezou" en qualité de domestique de la veuve Perrine Guitton, 64 ans, et de sa fille, Marie, 28 ans. Une descente des Bleus, sans aucun doute à la suite d'une dénonciation, entraîne leur interpellation. Les voisins reconnaissent bien les deux femmes et leur domestique. Mais emmenés à Bouvron, à la municipalité, le domestique est reconnu comme l'abbé Corbillé. Attendant leur transfert à Savenay, l'abbé Nicolas Corbillé, lié, prend prétexte d'un besoin naturel à satisfaire pour être détaché. Il en profite pour s'échapper, saute le mur du presbytère mais, à hauteur de la chapelle saint Mathurin disparue et située approximativement à l'emplacement du beau et imposant calvaire, un Bleu l'abat d'un coup de fusil dans le dos et le traîne par les cheveux jusqu'à l'église. Là il est collé le dos au mur de la sacristie ; ses deux protectrices l'encadrent mais lui seul est fusillé. L'abbé est enterré immédiatement au lieu de son exécution ; la veuve Guitton et sa fille sont emmenées au district, à Savenay, puis à Nantes. Elles y disparaîtront, dans une prison les Saintes Claires? le Bon Pasteur ? Mystère. Une chose est sûre elles ne reviendront pas. Attaché à son sacerdoce, bravant tous les dangers pour assister ses paroissiens, nous pouvons décerner à l'abbé Nicolas Corbillé, mort à moins de 39 ans, le titre de Confessseur de la aurait pu vivre caché, peinard, à La Chapelle des Marais, s'exiler en Angleterre ou en Espagne et revenir à la fin des hostilités ; il a préféré son apostolat de terrain. Grâces lui soient rendues. En 1846, la création de la route de Nort sur Erdre à Pont Château entraîne la désaffection du cimetière qui entoure alors l'église de Bouvron. L'abbé Nicolas Corbillé est exhumé. J'ai entendu dire que son corps était intact. Vérité, légende ? Il est maintenant dans l'ossuaire du nouveau cimetière, mêlé à ses paroissiens. La vieille église a été démolie et remplacée par une nouvelle en 1895. La place, sur laquelle elle se dressait et dans laquelle a officié l'abbé Corbillé, porte son nom. En 1994, l'évêque de Nantes, Monseigneur Emile Marcus, a présidé une messe d'hommage à l'abbé Nicolas Corbillé, entouré de nombreux prêtres et d'une très belle assemblée. Dans l'église actuelle, le maître autel de l'ancienne église a été conservé, dans le transept gauche, à gauche de l'orgue. Il porte toujours les initiales entrelacées du saint Patron Saint Sauveur. Trois statues du XVè-XVIè sont aussi le souvenir de l'église démolie. Pensons, avec émotion, que l'abbé Nicolas Corbillé s'est recueilli devant elles. La chapelle saint Roch, sur la route de Blain à Notre Dame des Landes, est toujoiurs là au milieu des chênes séculaires. L'abbé Corbillé y a dit la messe jusqu'à ce qu'elle soit fermée, comme tous les lieux de culte, en novembre 1793, sur ordre de la Convention. Il célébra ensuite dans une petite clairière située en contre-bas à une centaine de mètres. C'était une époque où il fallait prendre d'immenses risques pour mettrre sa foi en pratique. Et pourtant les fidèles étaient présents en très grand nombre. Maintenant ...... L'abbé Nicolas Corbillé fait partie, qu'il me pardonne des "dommages collatéraux" de la révolution. En effet, son nom ne figure même pas dans le registre des décès de l'époque compulsé à la mairie de Bouvron. Je l'ai constaté. N'y figurent pas non plus les noms de ceux tombés les armes à la main ; peut-être parcequ'ils étaient des "Brigands" ? Que leurs noms ne sont pas dignes de figurer sur les registres officiels ? On n'y peut lire, principalement, que les noms de ceux qui sont benoîtement morts dans leur lit. Place de la révolution, actuellement Concorde, ci-devant Louis XV, en ce mardi 22 avril, il y a 220 ans, une famille est décimée au nom de la bienfaisante, moralisatrice, égalisatrice révolution, monstrueuse utopie voltairo-rousseauiste ! Sont morts les cinq Membres de la même famille -Chrétien-Guillaume de Lamoignon de Malesherbes, 72 ans, Botaniste, Membre de l'Académie, deux fois ministre de Louis XVI et son avocat lors de la parodie de son procès. Alors qu'il offrait au Roi ses services pour assurer sa défense, Louis XVI lui avait déclaré "Votre sacrifice est d'autant plus généreux que vous exposez votre vie et que vous ne sauverez pas la mienne". En sortant de l'escalier qui donne sur la cour de Mai où attendait la charrette des condamnés, son pied gauche heurta une pierre et le fit trébucher. Retenons sa phrase, traduisant l'homme de fort caractère " Voilà un sinistre* présage, un Romain, à ma place aurait fait demi-tour" -Jean-Baptiste Auguste de Chateaubriand, 34 ans, ex capitaine au Royal-Cavalerie, ancien conseiller au Parlement de Bretagne, frère aîné de François-René, époux de Aline-Thérèse Le Peletier de Rosanbo -Aline-Thérèse Le Peletier de Rosanbo,23 ans sa femme, petite-fille de Monsieur de Malesherbes, leurs deux enfants, âgés respectivement de quatre et trois ans lors de l'assassinat de leurs parents, seront élevés par Hervé-Louis Clérel de Tocqueville, époux de leur tante Louise-Madeleine Le Peletier de Rosanbo.Fille des suivants, -Louis Le Peletier , marquis de Rosanbo, 47 ans, ancien Conseiller au Parlement de Paris, père de la précédente, -Antoinette-Marguerite Thérèse de Lamoignon de Malesherbes, 38 ans, son épouse, fille de Monsieur de Malesherbes. Mais aussi -Jacques Duval d'Epremesnil, 48 ans, Avocat du Roy, ancien Conseiller au Parlement de Paris, -Isaac René-Guy Le Chapelier, 40 ans, député Breton, avocat à Rennes, fondateur avec Defermon et Lanjuinais du Club breton, qui, s'installant à Paris dans l'ancien couvent des Jacobins, deviendra le Club des Jacobins. On lui doit la suppression des Corporations et autres Compagnonnages, rétablis au XIXème siècle sous le nom de syndicats. On lui doit aussi les lois sur l'abolition des Privilèges Lois privées supprimant "de facto" les lois régissant la Bretagne, son pays natal ; en ce qui concerne cette dernière, la Loi Le Chapelier fut illégale car elle aurait du être soumise aux Etats de Bretagne, souverains dans leurs décisions. Cela a du faire curieux à Jean-Baptiste Auguste de Chateaubriand, royaliste, de se trouver associé, au pied de la guillotine, à un Jacobin révolutionnaire "pur jus" ! *En latin, gauche se dit "sinister" ; lorsque des romains rencontraient un oiseau de mauvais présage venant de leur gauche, ils rebroussaient chemin. Ce mot latin est actuellement, de jour en jour, d'une sinistre actualité. Il n'est pas obligatoire d'avoir l'esprit rétréci pour ne pas apprécier ce genre de gauloiserie belgerie aux jeux de mots faciles. Ce triste clown porte atteinte à la dignité religieuse de deux milliards de chrétiens. Il est choquant et provocateur de la part de cet étron de faire des "jeux de mots" le jour même où les Chrétiens commémorent la Résurrection de Jésus-Christ après les infamies et barbaries du Vendredi Saint. Il ne respecte même pas la Sainte Vierge. Lorsque j'ai vu cet individu, appelé humoriste, et tout son entourage aux rires grasseyants et serves, j'ai été irrité ; finalement il m'a fait pitié. Il caractérise, il exprime toute la veulerie actuelle et vérifiable chaque jour, d'individus dont le système cortical ne constitue qu'un mince vernis qui couvre leur cerveau reptilien les rampants de la pensée ! Va-t-il se risquer au même exercice "humoristiquent courageux" avec les disciples de Mahomet, de Yahvé, de Bouddah ? Chiche ! En ce jour ou nous chantons "Scimus Christum surrexisse" nous savons que le Christ est ressuscité, comme le chantaient les catholiques avant la période affreuse de la révolution anti religieuse, en 1794 le silence empli les églises vides. En ce jour de Pâques 1794 la Terreur bat son exécutions, place de la révolution ancienne place Louis XV, dont les victimes sont d'anciens membres du Parlement royal. Parmi eux, 6 Conseillers au Parlement de Toulouse mais aussi -Jean-Baptiste Gaspard Bochart de Saron, 64 ans, mathématicien et astronome, Président à Mortier*, théoricien du mouvement elliptique de la Terre, -Louis Le Peletier de Rosanbo, 47 ans, Président à Mortier au Parlement de Paris, -Armand Guillaume François de Gourgues, marquis de Vayres Gironde, -Barthélémy Rolland de Chambaudouin d'Erceville, 64 ans, Président à Mortier au Parlement de Paris, -Auguste Louis Zacharie Espiard-Humbert d'Allerey, 62 ans, et Le comte Edouard- François Mathieu Molé, 34 ans, Conseiller au Parlement de Paris, emprisonné et condamné à mort pour la simple raison d'avoir protesté, comme ses collègues Magistrats, contre la suppression du Parlement. Cette institution était garante de la Justice ; elle n'était donc pas dans l'air du temps. Monsieur Molé est neveu de Chrétien Lamoignon de Malesherbes, défenseur de Louis a la réputation d'un homme honnête et charitable. Avec son épouse, Marie-Louise Elisabeth de Lamoignon, ils auront cinq enfants dont deux seulement parviendront à l'âge adulte. Madame Molé est fortement affectée par la perte, la même année, de son mari et de sa fille de quatre frère est fusillé après Quiberon en fois les deux enfants survivants élevés, elle viendra à Vannes en 1803, pour y retrouver celui qui est devenu Monseigneur de Pancemont, évêque de Vannes, le confesseur de sa jeunesse; elle va réaliser sa vocation d'adolescente être religieuse. Elle achète un ancien couvent, qui a servi de prison-mouroir pour les prisonneirs de Quiberon, près du port de Vannes. Elle fonde la Congrégation des Soeurs de la Charité Saint Louis. Elle-même prend le nom de soeur Saint de Pancemont, de la Compagnie de Saint Sulpice et ancien élève de Monsieur Emery - Supérieur Général de ladite Compagnie - la nomme Mère Supérieure de la Congrégation. Elle décède le 4 mars 1825 à l'âge de 62 ans et est inhumée dans la chapelle de la Congrégation. Le Diocèse de Vannes entame la procédure en béatification en 1959. Elle est déclarée Vénérable par le Pape Jean-Paul II en 1986 ; le décret de Béatification est signé par le Pape Benoît XVI en 2011. La cérémonie, sous la présidence du Cardinal Angelo Amato Préfet de la Congrégation pour la cause des saints et délégué par le Pape Benoît XVI et du Cardinal Paul Poupard, s'est déroulée, selon le voeu de Monseigneur Raymond Centène, Evêque de Vannes, sur le port, à proximité de la Maison mère de la Congrégation, devant une formidable assemblée d'évêques, de prêtres et de fidèles, le dimanche 27 mai 2012. a réalisé un excellent reportage de cette cérémonie de béatification. *Magistrat de la plus haute instance de Justice, le distingue sa prééminence sur les autres magistrats par sa coiffe, en forme de mortier. D'où son nom. PLACE DE LA REVOLUTION En ce dimanche des Rameaux 1794, pardon, Roquette 24 Germinal An II, les conflits d'intérêt se soldent encore par son lot de sang répandu aux pieds du dieu révolution. Population contrastée -Marie-Marguerite Hébert, 38 ans, veuve de Hébert du torchon "Le Père Duchesne" guillotiné le 24 mars dernier ; il semble que cette alliance soit le seul motif de condamnation de l'ancienne religieuse. -Lucile Desmoulins, 24 ans, veuve de Camille guillotiné le 5 dernier, impliquée dans la pseudo "Conspiration des Prisons", forgerie de Barère et du Comité de Sûreté Générale. -Arthur de Dillon, 43 ans, authentique noble, renégat, brillant officier général d'infanterie, qui, pour contrer les menées du 1er ministre britannique Willian Pitt, préparait une attaque de l'Angletrerre par le sol irlandais. Ce qu'avait appris Pitt par son espion Somers. Une lettre anglaise "avait été perdue" par cette espion en 1793 et "gardée sous le coude" par Barère. Cette lettre livrait, comme par hasard, plusieurs noms. Leurs porteurs avaient déjà expié leur "faute", tel Danton. Dillon était ami de ce dernier mais aussi du couple incita à l'arrestation de Dillon. L'amalgame fut fait avec la bénédiction de Robespierre ; Sanson trancha ! Le dernier cri d'Arthur de Dillon fut "Vive le Roi". -Philibert Simond, 39 ans, prêtre dont il abandonnera l'état, violent "diatribeur", il commettra l'erreur de s'en prendre à Pitt ; il fut, comme par hasard enfermé dans la prison du Luxembourg et ainsi inclus dans la "forgerie" de Barère la Conspiration des Prisons. Il n'eut, hélas !, pas le temps de dire tout le bien qu'il pensait de Barère. On lui "coupa le clapet". -Pierre-Gaspard Chaumette, 31 ans moins 40 jours, Commune de Paris, Prise des Tuileries, Sans-culotte Montagnard, régicide, accusé d'avoir voulu supprimer toute divinité le dada agnostique de Robespierre, et par là , la révolution. A mort le païen ! -Guillaume Nourry père, dit Grammont, 42 ans, compromis dans la "Conspiration des Prisons", cher à Barère, accusé de conspiration contre la liberté, la sûreté et la souveraineté du Peuple et vouloir rétablir la monarchie !!!, -Alexandre Nourry, dit Grammont, 19 ans, fils du précédent et mêmes accusations. Eclairage sur ces deux là dans La Revue du Souvenir Chouan de Bretagne de décembre 2013 ...parue avec deux mois de retard, nous avons pu lire qu'ils dirigeaient l'escorte emmenant la Reine Marie-Antoinette vers son exécution-assassinat. Ils ouvraient le passage de la charrette tout en excitant la foule contre la Reine de France et en clamant des ordures dont le langage révolutionnaire était particulièrement riche. -Jean-Michel Beysser, 41 ans, ancien officier dans les armées royales puis général des a participé à la défense de Nantes le 29 juin 1793, a été battu par les Vendéens à la bataille de Montaigu en septembre. Cela aurait été le motif de son arrestation. En réalité son sort était scellé avant cette s'était dressé contre la Convention et la tyrannie exercée par le Comité de Salut Public et avait, à Nantes, libéré des opposants. Bref, un dossier chargé de haines et l'esprit vengeur de Barère firent le reste. - Jean-Baptiste Gobel, 67 ans, évêque constitutionnel de Paris, sacré par Talleyrand. Il a, par la suite, abdiqué sa fonction et rejeté sa prêtrise. Ne pouvant être aidé, à la Conciergerie, dans son ultime trajet qui risquait de le mettre en face de son Dieu qu'il avait renié, son ancien Vicaire-général, l'abbé Lothringer, aumônier des prisons, aumônier de la guillotine comme quelques autres courageux prêtres étant absent, il lui adressa sa confession par écrit. Par ce même écrit il rejetait son Serment à la Constitution civile du Clergé et demandait à revenir dans l'Eglise, en pleine et entière obéissance "Mon cher abbé, je suis à la veille de ma mort ; je vous envoie ma confession par écrit. Dans peu de jours je vais expier, par la miséricorde de Dieu, tous mes crimes et mes scandales contre Sa Sainte religion. J'ai toujours applaudi, dans mon coeur, à vos principes. Pardon, cher abbé, si je vous ai enduit en erreur. Je vous prie de ne pas me refuser les derniers secours de votre ministère, en vous transportant à la porte de La Conciergerie, sans vous compromettre, et, à ma sortie, de me donner l'absolution de mes péchés, sans oublier le préambule "ab omni vinculo excommunicationis* ". Adieu, mon cher abbé, priez Dieu pour mon âme à ce qu'elle trouve miséricorde devant Lui, évêque de Lydda." *de tout lien d'excommunication. Jean-Baptiste, Joseph, Gobel, qui avait encouragé, par son exemple, son clergé parisien à prêter le Serment et à abdiquer la prêtrise, en signant cette ultime lettre de confession du titre d'évêque d'un évêché disparu en Palestine évêque in Partibus titre reçu lors de son sacre comme évêque auxiliaire de Bâle, répudiait ainsi le volet parisien et renégat de son sacerdoce. Mais son rejet de son état episcopal et sacerdotal n'avait pas échappé au regard acéré de Robespierre qui vit là un signe d'athéisme....donc un ennemi de sa nouvelle religion....donc une rebellion contre la révolution...donc la mort ! Neuf noms sur une liste de dix huit exécutés ; une journée révolutionnaire dans le droit fil du bonheur à faire connaître. Ahurissant ! Sommations d'usage, comme lors d'une émeute avec prise d'otages, on imagine Fort Chabrol évènement politico-ridicule de 1899 ! Non. Une chouanne face à la meute. Cliquez sur le coin de la photo pour lire la vidéo. Remercions le Ciel que le ridicule ne soit plus mortifère. Heureusement car il aurait fallu agrandir les cimetières depuis une trentaine d'années et plus particulièrement depuis la reprise des Vallseuses. Ce mini film montre que l'esprir frondeur de la Chouannerie est toujours de rigueur et qu'il y a déjà Deux Cent Dix Ans les grands aînés ont suivi le chemin des convictions qui n'est pas du tout aisé. Car il y a exactement 210 ans Georges et ses compagnons sont confrontés à l'arbitraire, déjà , politique. Ils sont emprisonnés au Temple. 2014 est le Cinq Centième anniversaire de la mort de la Duchesse souveraine de Bretagne, Anne de Bretagne, Anne la bretonne, fille de François II et de Marguerite de Foix. La Bretagne organise beaucoup de rencontres et cet article constitue une mise à jour du programme des festivités publié dans La Lettre du Souvenir Chouan de Bretagne de Mars au château de Blois le 9 janvier 1514, dans sa 37ème année, Anne de Bretagne est inhumée en la basilique Saint Denis ; son second mari, Louis XII de France la rejoindra un an plus tard. Son coeur, selon son souhait, sera mis dans un reliquaire et déposé dans le tombeau de ses parents, à reste d'elle une devise "Kentoc'h mervel eget bezan saotret" plutôt la mort que la souillure, le monument qu'elle avait fait réaliser pour accueillir ses parents en la chapelle ducale du couvent des Carmes à Nantes, le reliquaire ayant protégé son cœur jusqu'à 1792 et une couronne de mariée qu'elle a offerte à la paroisse de Trescalan. Au mois de juillet 1505 elle quitte Blois et son mari malade pour une visite dans son duché de sans aucun doute, vers le 20 juillet qu'elle passa à Guérande et offrit une couronne en or, à Saillé une couronne en argent et à Trescalan une couronne en bronze doré. Ces couronnes étaient destinées à être posées sur la tête des de Saint Aubin de Guérande et de Saillé ont disparu à la révolution. Ne subsiste que celle de Trescalan entreposée dans un coffre-fort de la mairie de La Turballe d'où elle a été sortie pour que je puisse la reliquaire d'Anne fut trouvé à côté des cercueils de ses parents lorsque les malfrats révolutionnaires vinrent en 1792 en août-septembre comme à Saint Denis ? vider les tombeaux de leur contenu. Le reliquaire fut vidé du cœur qu'il contenait et envoyé à La Monnaie ou, par miracle, une main le sauva de la fonte. Les ossements furent détruits par le feu, ainsi que ceux de Gilles de Retz et ceux des autres occupants des lieux. Heureusement en février-mars 1792, Mathurin Crucy, architecte nantais, ayant sans aucun doute la prémonition de ce qui allait advenir et pressentant la démolition du couvent des Carmes et de sa chapelle ducale, avait démonté les gisants et leurs quatre gardes et les avait enterrés dans le Jardin des Plantes de l' fois déterrés en 1814, il fallut les laisser dehors de longs mois afin qu'ils soient nettoyés par la gisants furent ensuite installés dans le transept sud de la cathédrale de Nantes en 1817 où l'on peut admirer actuellement le chef d'oeuvre de Michel Colombe, le sculpteur, grâce à Mathurin est possible d'admirer, à la cathédrale du Mans, cette très belle statue d'Anne de Bretagne jouant de l'orgue portatif XVIème siècle.La couronne de Trescalan, inscrite à l'Inventaire général du Patrimoine culturel, est en bronze doré et non en cuivre comme écrit par certains d'une quinzaine de centimètres de diamètre, fin assemblage par 11 charnières de 11 éléments dont six fleurdelysés ce qui explique la disparition de l'objet en 1830 avec Louis-Philippe. Les cabochons ont été mis au XIXème siècle pour remplacer les pierres précieuses disparues. Seules subsistent deux sur 11 dans une poche plastique. Elle est d'un poids très supportable. C'est une pièce très à la chanson "C'était Anne de Bretagne, Duchesse en sabots" il serait peut-être temps de mettre fin à ces sottises, à moins de ramener l'époque aux chars à boeufs mérovingiens alors que la Cour de Bretagne fut riche d'arts et de culture ; encore une manière d'inculturer la Bretagne ; une culture Bécassine ? Nous ne sommes pas encore débarrassés de Michelet, jacobins et consorts. ANIMATIONS -8 avril / 18 mai, Nantes, château des Ducs Autour du reliquaire du coeur d'Anne de Bretagne. -11 avril / 31 décembre, Langeais 37 Château où fut célébré le mariage d'Anne de Bretagne et de Charles VIII Mode, arts, enluminures. -1 mai, Saint Malo Cathédrale, concert "Les funérailles d'Anne de Bretagne". -10 et 11 mai, Vannes Côté jardin Gwened Tu all Liorzh, sous les remparts. -15 juin / 15 septembre, Vannes Dans le cadre majestueux de Chateau-Gaillard, exposition du reliquaire et du Livre d'Heures d'Anne de Bretagne. Production Dihunerien Membre du Souvenir Chouan de Bretagne.Gratuit -20 à 22 juin, Vannes Le Salon littéraire honore Anne de Bretagne. -13 juillet à fin août, Theix Manoir du Plessis-Josso sortie Sulniac-Surzur sur la voie expresse Nantes-Vannes Exposition Anne de Bretagne réalisée par l'Association Identité Bretonne. Gratuit. -13 septembre, Vannes Palais des Arts et des Congrès, création de l'Oratorio "Anne de Bretagne renaissante" composé par Roland Becker, interprété par l'ensemble baroque "Bretagne Armoricaine". Production Dihunerien. -19 septembre, Vannes Palais des Arts et des Congrès, Opéra rock "Anne de Bretagne" d'Alan Simon. Production Dihunerien.
Al'extrémité du continent, le nez plongé dans l'Atlantique, la Bretagne est le point de départ de toutes les aventures. Entre imaginaire celtique et paysages grandioses, la péninsule est
L’Ergot Ça y est. Je suis sûr que vous y avez cru. Vous pensiez naïvement que j’allais vous livrer gratuitement le nom du Bressan ou de la Bressanne de l’année 2021. Et puis quoi encore ? Vous le saurez le 31 mars, comme tout le monde. Non mais ! Alors pourquoi parler de ça si c’est pour dire que je n’ai rien à dire ? Comme je n’ai pas l’habitude de parler pour ne rien dire – en tout cas j’essaie – je vais donc vous révéler l’objet de cette introduction. Outre le “teasing” – comme disent les communicants – pour la prochaine soirée des Bressans de l’année, cette entrée en matière me permet de parler d’un personnage qui a participé grandement à la notoriété de notre région. Quelques indices pour vous permettre de deviner de qui je vais vous parler ? Allez, je sens que vous êtes joueurs ou joueuses ! Elle Bravo, c’est bien une femme n’est pas née en Bresse. Elle n’aurait d’ailleurs jamais dû y mettre les pieds, ni même les sabots de son cheval, si le sort lui avait été plus favorable. Sa vie ressemble à un vaudeville, si l’on considère le caractère tragicomique de sa vie maritale. Imaginez une jeune fille, promise à un beau parti, et qui se fait voler son mari, plus exactement celui à qui elle était promise, par celle qui devait devenir sa belle-mère. Un bon début d’intrigue pour un Feydeau d’hier ou d’aujourd’hui, non ? La petite fille arriva dans le royaume de France, directement de sa Belgique natale, qui n’était encore qu’une province bourguignonne. Elle passa sa prime jeunesse au château d’Amboise, où elle reçut l’éducation nécessaire à une future reine de France. Mais c’était sans compter avec la géopolitique de l’époque. Et sans les ambitions de papa. Maximilien – c’est lui le père – comptait bien abréger son veuvage en épousant la belle Anne, de surcroît duchesse de Bretagne, ce qui est toujours bon à prendre. Le problème, c’est que Maximilien était Régent de Bourgogne, Archiduc d’Autriche, et futur Empereur du Saint Empire Romain Germanique. Pas de loi sur le cumul des mandats à l’époque. Max – je me permets cette familiarité puisque c’est presque un intime maintenant – allait également se retrouver par mariage à la tête d’un duché à l’ouest du royaume de France. Le Charles du moment, roi de France donc, se retrouvait pris en étau par les possessions de l’un de ses ennemis intimes, tout beau-père putatif qu’il était. C’en était trop pour notre Charles qui amassa des troupes à la frontière bretonne, tel Poutine en Ukraine, pour exiger de la duchesse qu’elle renonce à convoler avec Max. Et, pour faire bonne mesure, qu’elle l’épouse lui, et non cet Autrichien belliqueux. Anne ne put que s’exécuter devant les arguments sans appel de Charles. Et notre princesse dans tout ça ? Eh bien la voilà supplantée par Anne de Bretagne. Et pour couronner le tout otage de celui qui était censé l’épouser. Charles dut quand même se résoudre à la laisser regagner sa bonne ville de Gand. Retour à la case départ. Max – le papa – remis de ses propres affaires matrimoniales se dit que sa fifille, encore jeune adolescente, devait trouver promptement un mari. Suffisamment prestigieux pour effacer l’affront du roi de France. C’est l’infant d’Espagne qui remporta la mise. Et voilà notre jeune fille en route pour la péninsule ibérique, accueillie par Ferdinand, le papa du promis. Mariage, voyage de noces dans le royaume. Mais l’infant, de santé fragile, succomba pendant le périple. Et retour en Belgique pour notre princesse. Il fallait de nouveau trouver un époux convenable à cette femme qui avait à peine dix-huit ans. Après deux expériences malheureuses, il y a longtemps que l’idée du mariage ne la faisait plus rêver. Elle accepta tout de même – papa était persuasif – de convoler en justes noces avec Philibert, duc de Savoie, dont les possessions appartenaient au Saint Empire. Vous commencez à cerner notre personnage, je suis sûr. Allez, cessons ce suspense insoutenable ?. C’est bien Marguerite, dite d’Autriche, dont je vous parle. Qui épousa dans un monastère du pays vaudois, alors propriété savoyarde, le souverain de ce duché, avec qui il fallait compter à l’époque. Et c’est dans notre Bresse que Marguerite se plaisait à résider, au château de Pont-d’Ain, pour y vivre son histoire d’amour avec le beau Philibert. A la mort de son époux lors d’une chasse dans les bois entourant le domaine, Marguerite décida d’honorer le vœu de sa belle-mère – la vraie – et de bâtir un monument qui fait la fierté des Bessans, l’église de Brou. Dans laquelle on retrouve la patte flamande de son maître d’ouvrage, notre Marguerite d’Autriche, de Bourgogne et de Savoie. Au-delà de ce personnage de roman, ce fut une femme politique avisée, qui dut pallier la relative inconsistance de son duc de mari et assura ensuite l’éducation de son neveu, le futur Charles Quint. Mais c’est une autre histoire. Alors, c’est à l’unanimité, et en parfait accord avec moi-même, que je souhaitais désigner Marguerite Bressanne de l’année… 1501, année de ses noces savoyardes qui marquèrent son entrée dans notre histoire. Mais l’Académie a déjà honoré le Monastère de Brou en 2014. Et par là -même, tous ceux qui, depuis le XVIe siècle ont contribué à son édification puis à sa conservation. Marguerite sera donc mon coup de cœur. N’est-ce pas tout indiqué pour cette grande amoureuse ? J’ai été bien long aujourd’hui. Alors, je vous quitte. Et à très bientôt sur notre site. Touten fixant la limite chronologique de cette étude à la mort d’Anne de Bretagne en 1514, nous n’oublions pas le cas particulier de sa fille Claude de France. Elle figure ainsi dans la liste des duchesses à la fin de l’ouvrage. Les sources concernant les duchesses qui se sont succédé, de la fondation du duché de Bretagne par Alain Barbetorte en 940 à la mort d’Anne de Bretagne 5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 1534 Jacques Pohier, HR Quimper, Breiz Da Virviken "Breiz da virviken" signifie littéralement "Bretagne à jamais" ou "Bretagne pour toujours". L'auteur de ce décor est jacques Pohier, artiste déjà présenté le 22 avril 2010 dans notre blog utilisez la fonction de recherche pour revoir ces articles. La signature de l'artiste apparaît dans le décor sur la gauche du personnage avec les initiales Le décor montre un habitant de la région de Quimper semblant faire le guet en haut d'une falaise, l'arme au pied. En arrière-plan on remarque une chapelle typiquement bretonne. Marli formé d'un fond azur et d'ajoncs et de bruyères entrelacés. Marque HR Quimper utilisée jusqu'en 1922. Diamètre 23 cm. / "Breiz da virviken" literally means "Britain forever"". The author of this scene is Pohier Jacques, artist already presented April 22, 2010 in our blog use the search function to review these items. The artist's signature appears on the scene on the left of the character with the initials JP The design shows a local resident of Quimper seeming to keep watch on top of a cliff, the weapon at the foot. In the background we see a typical Breton chapel. Marli formed a blue background and gorse and heather intertwined . MarkHR Quimper used until 1922. Diameter 23 cm. Published by pse - dans Pohier Jacques Henriot 22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 1600 Henriot Quimper, HR Pohier, assiette Anne de Bretagne Henriot marque HR utilisée jusqu'en 1922. Signature sur les deux faces. Décor attribué à Jacques Pohier. Assiette à bord contourné, diamètre 24 cm. Ecusson formé d'une croix de Saint-André de couleur verte et portant la mention "Breiz". Le marli de cette assiette est formée d'une plaine azur d'ajoncs et de bruyères entourée de filets jaunes. Au bas de l'assiette, il est écrit dans le ruban "C'était Anne de Bretagne". Nous ignorons pourquoi l'artiste a souhaité flanquer une paire de sabots en face du regard de la duchesse Anne ? Ce n'est quand même pas elle qui serait passé par la Lorraine avec ses sabots ? Dondaine ! Henriot with the HR mark used until 1922. Signature on both faces. Decoration attributed to Jacques Pohier. Plate in the by-passed edge, the diameter 24 cms. Badge formed by Saint André's cross of green color and showing the mention "Breiz". The marli of this plate shows a plain azure of gorses and heathers surrounded with yellow nets. At the foot of the plate, it is written in the ribbon "C'était Anne de Bretagne". We ignore why the artist wished to put a pair of clogs in front of duchess Anne ? It is not her who would be crossed by the Lorraine with her clogs ? Dondaine ! It is necessary to be French to understand ! Published by pse - dans Pohier Jacques Henriot 22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 1527 Henriot Quimper, HR Pohier, plat Saint Corentin et Gradlon Ce plat représente une scène très chargée inspirée de la légende de Saint Corentin qui nourrit le roi Gradlon de son poisson. Le poisson de Saint Corentin a inspiré René Quillivic lorsqu'il mit au point son bénitier voir cet article ainsi qu'Adolphe-Jean Lachaud dont l'une des signatures représente un poisson coupé en deux voir bientôt. Il s'agit d'une véritable oeuvre de peinture sur faïence avec de nombreux détails. Circa 1915. Diamètre 31 cm. Oeuvre de Jacques Pohier 1871-1951 pour la manufacture Henriot, marque HR utilisée jusqu'en 1922. La marque HR associée à la signature d'un artiste est peu commune. Le marli, très complexe, est formé d'une bordure jaune, suivie d'une plaine aux ajoncs et bruyères et terminée par des rinceaux bleus entourés de filets jaunes. This dish represents a scene very loaded scene inspired by saint Corentin's legend which feeds king Gradlon of his fish. Saint Corentin's fish inspired René Quillivic when he finalized his font see this article as well as Adolphe-Jean Lachaud whose fish one of the signatures represents cut in two see soon. It is about a real work of painting on earthenware with numerous details. 1915 Circa. Diameter 31 cms. Work of Jacques Pohier 1871-1951 for the factory Henriot, marks HR used until 1922. The mark HR associated with the signature of an artist is little common. The marli, very complex, is formed by a yellow border, followed by a plain in gorses and heathers and ended with blue rinceaux surrounded with yellow nets. Published by pse - dans Pohier Jacques Henriot Lalégende dit que la duchesse Anne s’y serait rendue. L’association les amis de la duchesse y a fait ériger une stèle en 1991. L’ancienne gare. On en voit ici les restes du quai. Elle 1Ce livre s’impose au lecteur par sa réussite matérielle, à commencer par sa jaquette rigide à dominante orangée représentant Anne de Bretagne. Certes, le choix de représenter la dernière duchesse de Bretagne deux fois reine de France n’est pas pour surprendre, tant elle domine de sa stature le corpus des duchesses de Bretagne entre le xe et le début du xvie siècle. Mais là où on se serait attendu à une superbe miniature tirée par exemple des Grandes Heures d’Anne de Bretagne réalisée par Jean Bourdichon, c’est son portrait stylisé sur une affiche touristique de 1930 qui fait office de couverture. Cette image iconique est un révélateur du projet de Laurence Moal au-delà de la connaissance du contour historique de ces duchesses, qui n’avait encore jamais fait l’objet d’une synthèse sérieuse, la démarche la plus novatrice du livre consiste à révéler leurs représentations et leur instrumentalisation depuis le Moyen Âge, à l’origine d’une véritable mythologie régionale. 2Après sa thèse importante sur L’Étranger en Bretagne aux xive et xve siècles en 2008, l’auteure s’est exercée avec brio à cet exercice de style alliant synthèse historique et déconstruction de mythes historiographiques, déjà sous la forme de livres richement illustrés parus aux PUR avec Auray, 1364. Un combat pour la Bretagne, en 2012, ce fut d’abord l’étude de la bataille la plus décisive de la guerre de Cent Ans pour la Bretagne, suivie en 2015 par son Du Guesclin, images et histoire. L’auteure réussit ici à nouveau un excellent compromis par son style fluide et rigoureux et la présence de très nombreuses illustrations, l’ouvrage s’adresse aussi bien à un lectorat féru d’histoire de la région qu’aux historiens de la Bretagne médiévale ou de l’histoire des femmes et du pouvoir. 3La question centrale au cœur de l’ouvrage est en effet celle de la nature du pouvoir exercé par des femmes proches de la souveraineté. Bien qu’elles aient accès aux responsabilités en des circonstances exceptionnelles, lors de courtes périodes d’interrègne, ces duchesses sont par essence un moyen de transmission du pouvoir et de continuité dynastique par la maternité, tandis que leur rôle au quotidien consiste en la représentation du pouvoir princier. Dès lors, se pose la question de l’amplitude de leur autonomie dans et autour du pouvoir, de leur latitude à mener une existence quotidienne au-delà des normes imposées par les exigences du milieu curial, en particulier par l’accession à une indépendance financière et le choix d’une vie culturelle et spirituelle autonome. Autrement dit, l’enjeu central du livre est bien de mesurer la capacité d’agir agency de ces actrices de l’histoire de la Bretagne médiévale. 4Pour ce faire, L. Moal s’est appuyée sur une grande variété de documents disponibles, plus nombreux pour les deux derniers siècles, avec une large part accordée aux sources iconographiques. On appréciera particulièrement la qualité et la précision des légendes et notices accompagnant ces nombreuses images, d’autant que L. Moal a le plus souvent la volonté de montrer les ressorts de la construction de beaucoup d’entre elles. Mais on aurait pu espérer la mention des références des figures au fil du texte, pour permettre une lecture articulée entre iconographie et récit textuel. L’organisation du propos se fait en trois parties. La première, Les duchesses dans la sphère publique. Des actrices politiques à part entière » p. 18-83, 63 figures, présente les portraits des duchesses sur cinq siècles, mais aussi les parcours de vie selon les âges, fortement marqués par l’enjeu du mariage. Puis, nous suivons ces duchesses De l’espace privé à l’espace public » p. 84-165, 73 figures, en passant de leur intimité à leur exposition à la cour. Enfin, la troisième partie, Des duchesses héroïques, entre imaginaire et folklore » p. 166-213, 63 figures, est consacrée à la postérité de quelques-unes d’entre elles. Le Petit précis illustré du temps des duchesses » p. 223-286, constitué d’une cinquantaine d’encarts accompagnés le plus souvent d’images, est à la fois un lexique de termes techniques et biographiques bien utiles pour des lecteurs non-spécialistes, mais aussi un approfondissement de certains points de l’analyse. L’ouvrage s’achève par un riche appareil critique p. 291-325, composé d’une liste biographique des duchesses, de tableaux généalogiques, de repères chronologiques, des sources et de la bibliographie, de deux index lieux et personnes et des tables des illustrations et des matières. 5La première partie débute par une typologie, qui va de l’épouse et mère à la duchesse régnante. La duchesse modèle est celle qui donne naissance à plusieurs enfants, de préférence des héritiers mâles il faut à tout prix la remplacer en cas de décès, pour un remariage que l’on espère fertile. À l’inverse, en cas de mort ou d’absence du duc, ou pendant la minorité du fils héritier, elle exerce temporairement l’autorité. Parfois, unique héritière, la duchesse peut transmettre le pouvoir au conjoint ou à ses enfants, en accord avec la coutume de Bretagne c’est le cas pour six duchesses du xie au xive siècle, avant que les Montfort ne réaffirment la préférence masculine au milieu du xve siècle. Les enjeux autour de leur mariage étant énormes, ce n’est sûrement pas dans le cadre de cette institution que l’autonomie féminine peut s’affirmer. La duchesse étant au service de la continuité de l’État, bien la marier, c’est perpétuer la dynastie. En termes diplomatiques, il faut rechercher des épouses ducales hors de Bretagne, selon une logique d’élargissement croissant des alliances à l’échelle de l’Europe de l’Ouest au cours des siècles. Ces projets matrimoniaux permettent de ramener la paix ou de protéger le duché des convoitises, quitte à être ensuite annulés en cas d’opportunité jugée plus bénéfique. Ces alliances matrimoniales sont aussi une bonne opération financière tout contrat de mariage est âprement négocié et nécessite souvent de nombreux échanges d’ambassadeurs. L’une des facettes publiques du métier de duchesse consiste à administrer leur seigneurie et à gérer leur patrimoine. Si la question de l’influence de la duchesse sur son époux dans l’exercice de ses fonctions semble insoluble au même titre que pour les maîtresses, ce personnage joue parfois un rôle de médiation en intervenant dans les négociations et la signature des traités c’est ainsi que Jeanne de Montfort et Jeanne de Penthièvre en viennent à revendiquer les droits du duché de leur époux lors de la guerre de Succession au milieu du xive siècle. 6Il y a lieu de se demander si la distinction entre espace privé et espace public, au cœur de la deuxième partie, s’avère fondée pour une duchesse. La cour, qu’elle soit itinérante ou à demeure à Nantes, est un lieu de représentation continue pour la duchesse elle doit se plier à un cérémonial solennel et codifié, tout particulièrement lors des réceptions et des fêtes princières. En permanence, elle y est entourée de nombreux proches, d’officiers et de ses serviteurs aux effectifs croissants au fil des siècles. Même les événements a priori les plus intimes respectent un protocole public, aussi bien la consommation du mariage vers 15 ans que les accouchements, un rituel d’autant plus fréquent que la mortalité des enfants en bas âge est élevée. Quant aux relations avec leur progéniture, elles restent brèves et sommaires en raison de leur mise en nourrice précoce, puis de l’envoi de certaines filles dans des établissements monastiques. Le mari princier est lui aussi très souvent absent, a fortiori quand il développe une relation adultérine… alors que la surveillance de la fidélité de la princesse est cruciale pour assurer la continuité dynastique. 7Dans ces conditions, les espaces d’autonomie pour une duchesse se font rares. Elle dispose d’un hôtel spécifique, condition d’une certaine indépendance économique, permettant ainsi de financer son train de vie luxueux et tenir son rang symbolique, en somme de répondre à ses obligations de représentation. C’est peut-être finalement dans la dévotion et le mécénat, difficilement séparables, qu’elle dispose d’une véritable capacité d’action. L’auteure aurait pu y consacrer plus de développements en se fondant notamment sur les travaux de Cynthia J. Brown. Leur bibliothèque, constituée de manuscrits de plus en plus richement décorés, est souvent plus fournie que celle de leur époux comme l’a montré Diane Booton dans un ouvrage non recensé de 2010. Leur autonomie spirituelle déborde les marges de ces livres, le plus souvent de prières ; les princesses s’émancipent de la chapelle curiale et des confesseurs attitrés pour aller investir et s’investir dans des établissements monastiques bénédictins puis cisterciens, qu’elles rejoignent parfois à la fin de leur vie, avant de soutenir de plus en plus les ordres mendiants. Pour dix des vingt-huit duchesses répertoriées entre le xie et le xve siècle, le veuvage est peut-être le temps d’une plus grande indépendance, grâce à l’usufruit de leur douaire un thème sur lequel deux références manquent, la thèse de droit de Nicolas Kermabon, Le douaire des duchesses de Bretagne xiiie-xve siècles, soutenue en 2007 et l’article de Claire Leriche-Corvisier de 2013 dans le Bulletin de la Société Archéologique et Historique de Nantes et de Loire-Atlantique, une indépendance parfois chèrement préservée, comme le prouve la résistance d’Isabeau d’Écosse à un projet de remariage. 8Enfin, la troisième partie, sans aucun doute la plus innovante, s’attache à déconstruire des représentations légendaires, voire mythologiques, de quelques-unes de ces figures. Deux duchesses sont ainsi présentées comme des héroïnes de guerre dans le cadre du conflit de Succession de Bretagne au milieu du xive siècle. Or, cette légendaire guerre des deux Jeanne » doit beaucoup aux écrits des chroniqueurs médiévaux, en particulier Froissart et Jean Le Bel, mais leurs portraits n’ont pas la même couleur, puisque Jeanne de Flandre, épouse de Jean de Montfort, est célébrée pour ses exploits lors du siège d’Hennebont en 1342, tandis que Jeanne de Penthièvre fait l’objet d’une légende noire en relation avec la défaite et la mort de son époux Charles de Blois à la bataille d’Auray en 1365. Deux autres figures ont été considérées comme de saintes duchesses ». Dans le cas d’Ermengarde au xiie siècle, le rôle d’Albert le Grand au xviie siècle a été essentiel mais insuffisant pour la promotion de son culte. En revanche, pour Françoise d’Amboise, les efforts conjugués des hagiographes de la Réforme catholique, puis de l’Église de Nantes au xixe siècle, ont permis la béatification de la pieuse duchesse du xve siècle, au risque d’une déformation du personnage historique. Le rôle fondateur du xixe siècle pour l’invention d’une tradition fonctionne aussi pour les deux duchesses guerrières précédemment citées, mais surtout pour la figure mythique et folklorique de la duchesse Anne. Elle est initiée par les celtomanes qui la présentent comme une Bretonne proche du peuple la duchesse aux sabots », avant d’être récupérée par la propagande républicaine comme l’incarnation d’une Bretagne soumise de bonne grâce aux intérêts français, puis de nourrir l’inspiration de l’iconographie touristique et publicitaire, pour le plus grand profit de la marque Bretagne ». 9En somme, ces cinq duchesses ont fait l’objet d’une construction historiographique dont on retrouve quelques bribes chez les auteurs médiévaux, mais qui s’est cristallisée dans les siècles postérieurs, tout particulièrement au xixe siècle. Ce siècle est en effet marqué par une écriture romantique de l’histoire, propice à l’émergence de figures exceptionnelles à la personnalité présentée comme hors du commun ; puis, la puissance retrouvée de l’Église catholique a permis la sanctification de personnages ; enfin, en Bretagne tout particulièrement, la production historiographique est redynamisée par une approche régionaliste voire nationaliste, incarnée par Arthur de La Borderie, qui doit mettre en avant des héros et héroïnes bretons pour contrebalancer ceux et celles de la France républicaine. Le portrait légendaire de ces cinq personnalités détonne donc fortement dans l’album des duchesses ordinaires de Bretagne. Nous pouvons avancer l’hypothèse qu’elles sont en rupture avec le modèle de la duchesse. Elles s’inscrivent en effet dans un régime de genre hyperbolique ou décalé ici, elles sont plus guerrières que ne le voudrait la norme et en cela en viennent à s’apparenter au genre masculin à l’instar de Jeanne d’Arc ; là , elles incarnent un idéal de dévotion qui les rapproche d’un modèle de sainteté qui transgresse les bornes de leur fonction de duchesse. Quant à l’inclassable Anne, duchesse de Bretagne et reine de France, l’imbrication entre son destin matrimonial et la disparition de la principauté indépendante lui confère une incomparable aura, entretenue par son utilisation publicitaire et la prolifération récente de biographies. 10Ainsi, la richesse de cet ouvrage transcende son sujet pour soulever des questions historiographiques et méthodologiques importantes. Néanmoins, un goût d’inachevé se fait sentir sur l’approche critique de l’historiographie bretonne des duchesses. Au-delà des cinq figures atypiques retenues, un développement global sur l’ensemble des duchesses aurait permis de connaître les représentations dominantes sur la longue durée, à commencer par les chroniqueurs bretons du temps des Montfort, de l’Anonyme de Saint-Brieuc à Alain Bouchart. En effet, ces auteurs ne présentaient guère ces princesses comme des figures exceptionnelles, ni même comme des femmes de pouvoir ; bien au contraire, ils préféraient se centrer sur les faiblesses du genre féminin, voire sur les vices des femmes proches du pouvoir, en dénonçant plus particulièrement leur propension à une irrépressible colère ou leur nature luxurieuse, autant de péchés incompatibles avec les exigences du métier de souveraine. 11De même, il aurait été utile de déceler les partis pris idéologiques de grands historiens bretons comment ces femmes de pouvoir ont-elles été intégrées dans le récit historique catholique, nationaliste ou positiviste au xixe et encore au xxe siècle ? Ainsi, pour en rester au seul Arthur de La Borderie, on perçoit qu’il a eu tendance à masculiniser les duchesses héritant du pouvoir, comme le démontrent quelques citations de son Histoire de Bretagne intégrées dans l’ouvrage de L. Moal ainsi, au début du xie siècle, la duchesse Havoise gouverne-t-elle avec une grande prudence et une virile sagesse » p. 77, tandis que l’historien vante chez Jeanne de Flandre ce fier langage et cette virile attitude [qui] excitent dans le parti des Montfort un vif enthousiasme » p. 173. Même si l’Auteure qualifie La Borderie de machiste impénitent », elle se laisse pourtant aller à quelques facilités historiennes, en répercutant parfois sans recul ses opinions. Ainsi, la comtesse de Kent est la plus belle femme du royaume » p. 55 ou, au sujet du mariage de la toute jeune Anne de Bretagne avec l’empereur Maximilien p. 61, cette union flattait son imagination d’enfant ; devenir reine et un jour impératrice c’était un beau rêve… » et aux p. 24, 25, 75, 88. Alors que l’anglophobie de La Borderie est bien mise en évidence p. 262-263, la déconstruction des représentations sur les duchesses ne conduit pas jusqu’à son terme une analyse critique en termes de genre. 12En dépit de ces quelques réserves, qui sont peu de chose eu égard à l’ampleur et à la qualité du travail, cette synthèse marque à n’en pas douter une étape fondamentale dans l’histoire du genre en Bretagne, en y intégrant désormais des femmes de pouvoir de la période médiévale. Les recherches sur les femmes et le genre en Bretagne sont cependant loin d’être épuisées, comme le démontrent les deux thèses en cours sur les femmes de pouvoir signalées par L. Moal p. 17, note 13 ; les études de genre devront désormais intégrer pleinement les femmes qui ont vécu loin des demeures aristocratiques et de la cour ducale, qu’elles soient paysannes ou bourgeoises, religieuses ou marginales, jeunes ou vetulae, afin de mieux cerner l’histoire de toutes les Bretonnes au Moyen Âge.Annede Bretagne C’était Anne de Bretagne duchesse en sabots oh C’était Anne de Bretagne duchesse en sabots revenant de ses domaines en sabots mirlitontaine Oh oh oh vive les sabots de bois Voilà qu’aux portes de rennes Trouva trois beaux capitaines Ils saluent leur souveraine Lui donnent un pied de verveine S’il fleurit vous serez reine Elle a fleuri la verveine12 janvier 2014 490 Vues Amzer-lenn / Temps de lecture 5 min Lu dans Le Télégramme En 1514, il y a cinq cents ans, Anne de Bretagne s’éteint au terme d’une existence particulièrement mouvementée. Mariée à un empereur et deux rois de France, elle demeure la dernière souveraine d’un duché de Bretagne quasi indépendant dont elle a vaillamment défendu le statut. Elle demeure la plus célèbre Bretonne de l’Histoire de France. Anne de Bretagne est née en 1477, au Moyen Âge, dans un duché de Bretagne indépendant et prospère ; elle meurt reine de France, dans une Europe de la Renaissance où se multiplient prouesses artistiques, découvertes géographiques et avancées scientifiques. Anne de Bretagne » disparaît au terme de 37 années particulièrement denses. La petite BretteElle est encore une enfant lorsque son père décède, quelques mois après la terrible défaite de Saint-Aubin-du-Cormier. Dès lors, le destin ne va guère l’épargner et va contribuer à forger un caractère étonnant. Entourée de conseillers fidèles et attachés aux libertés bretonnes, elle continue la lutte contre les troupes françaises. Vaincue militairement, elle doit capituler en 1491. Elle fait partie du butin du vainqueur, le roi de France Charles VIII qui l’épouse quelques mois plus tard, sans même attendre de dispense papale annulant son précédent petite Brette » fait d’abord le dos rond. Elle encaisse les brimades d’un mari plutôt frustre, heureusement régulièrement parti guerroyer en Italie. Elle apprend à se faire respecter. Saint-Gelais nous dit qu’elle était crainte des courtisans. Brantôme, dont une partie de la famille a servi Anne, évoque également une certaine dureté envers ses serviteurs, qu’elle sait cependant récompenser royalement lorsqu’elle est satisfaite. Avec Charles VIII, qu’elle n’aime pas, Anne de Bretagne tente de tenir son rang de duchesse et de reine. Elle alterne également les grossesses – une dizaine au cours de sa vie -, mais aucun enfant qu’elle a avec Charles VIII ne fois sacrée reineOn ne la devine guère affligée lorsque son royal époux décède d’un bête et anodin accident dans leur château d’Amboise. Charles VIII a, semble-t-il, glissé et s’est cogné la tête dans un escalier. Anne a 21 ans. Elle est veuve. Elle se remarie au successeur de Charles, Louis XII dès 1499. Par nécessité politique sans doute, mais pas seulement car il semble y avoir du sentiment entre ces deux-là . Avant d’être roi de France, Louis n’a-t-il pas été un aristocrate frondeur, un temps réfugié à la cour d’un duc de Bretagne pour lequel il combattra contre Charles VIII jusque 1487 ? Fait unique dans l’Histoire de France, Anne exigera d’être sacrée reine de France une seconde fois à XII se montre en tout cas beaucoup plus respectueux des droits de son épouse et de son duché. Cette dernière y rétablit une certaine forme de souveraineté et va désormais gérer directement les affaires d’une péninsule qui dispose de ses propres institutions. Catholique fervente, elle nomme elle-même des ecclésiastiques de confiance à la tête des évêchés bretons. C’est en duchesse souveraine qu’elle correspond avec les papes de son époque, auxquels elle multiplie les signes de ferveur et de fidélité, même lorsque ceux-ci appartiennent à la famille des d’être la pauvre duchesse en sabot » décrite plus tard, Anne de Bretagne est en fait une fine politique qui a su renégocier les clauses de son contrat de mariage. Il y a, chez elle, du Prince de ce Machiavel qu’elle a probablement rencontré. Elle s’oppose ainsi farouchement au mariage de sa fille Claude au futur François Ier qui annexera le duché en 1532. D’ailleurs, si Anne avait eu deux héritiers mâles, la Bretagne aurait recouvert son indépendance. Grâce à Anne de Bretagne et aux résistances que rencontre le pouvoir royal, la Bretagne obtient un statut d’autonomie fiscale qui va perdurer pendant trois Louis XII, Anne comprend que le temps des humiliations est passé. Les Bretons, qui lui sont restés fidèles dans les épreuves, se voient désormais récompensés. En revanche, elle peut se montrer particulièrement rancunière. En 1506, elle obtient la condamnation de Pierre de Rohan, pourtant maréchal de Gié. Il appartient à une famille qu’elle exècre pour avoir trahi les intérêts du duché. Elle n’hésite pas à utiliser la corruption, l’intimidation et son accès privilégié au roi contre lui. Elle estoit prompte à la vengeance et pardonoit malaisément », commente sobrement popularité posthumeSavante sans être lettrée, Anne a également le souci de la postérité. Elle finance plusieurs ouvrages historiques sur la Bretagne Le Baud, Bouchart, De Belges qui contribuent à alimenter une flamme souverainiste, ravivée par Bertrand d’Argentré à la fin du XVIe siècle. Dès cette époque, la mémoire populaire commence à l’idéaliser. À partir du XVIIe, on lui consacre de nombreux récits, romans, pièces de théâtre et, surtout, chansons populaires. Dans le coeur des Bretons, le temps de la duchesse Anne » devient celui d’une époque mythique, mêlant rêves de prospérité et de liberté. Et la plupart des villes de Bretagne conservent une maison de la duchesse Anne » en souvenir de son Tro Breizh triomphal, en 1505. Erwan Chartier-Le Floch Articles du même auteur Yvon, l’un des célèbres Frères Morvan, vient de disparaître Amzer-lenn / Temps de lecture 1 min Yvon Morvan, l’un des deux derniers Frères … LES PORTES DU SACRE » de Bernard Rio il est encore temps de réserver votre exemplaire Amzer-lenn / Temps de lecture 1 minSi vous n’avez pas encore pré-commandé votre ouvrage … Cétait Anne de Bretagne, duchesse en sabots Dans L'Histoire 2001/5 (n°254) Premières lignes Consulter 2.5 € Ajouter à ma bibliographie Supprimer de ma bibliographie. Avec le C’ était Anne de Bretagne, duchesse en sabots. Revenant de ses domaines, en sabots mirliton-taine. Refrain Ah, ah, ah, vivent les sabots de bois. Entourée des châteleines avec des sabots. Voilà qu’aux portes de Rennes, en sabots mirliton-taine. Rencontra trois capitaines avec des sabots. Ils saluent leur Souveraine, en sabots mirliton-taine. Lui offrent un pied de verveine avec des sabots. S’il fleurit, vous serez reine, en sabots mirliton-taine. Elle a fleuri la verveine avec des sabots. Anne de Bretagne fut reine en sabots mirliton-taine. Les Bretons sont dans la peine avec des sabots. Ils n’ont plus leur souveraine, en sabots mirliton-taine. Ils n’ont plus leur souveraine avec des sabots. En France, ils suivront leur reine, en sabots mirliton-taine. T&M trad. französisch 16. Jhd., arr. Hraban